Adeline - 12.11.16 14:58:25
Ile de Itsukushima (Miyajima), 2ème jour et Hiroshima
Après une bonne nuit de sommeil, nous partons pour un deuxième jour de visite sur l'île d'Itzukushima. Aujourd'hui nous commençons par la visite du parc Momijidani, connu pour ses nombreux érables rouges en d'automne. Tôt le matin, l'île n'est pas encore prise d'assaut par les touristes. Nous profitons pleinement des premiers rayons de soleil pour nous balader dans le parc. Nous avons également la possibilité de gravir au sommet de l'île en télécabines et téléphérique (ndlr : le Mont Misen, qui culmine à 535 mètres).
Finalement, on s'élance pour une marche salutaire jusqu'au sommet... Mais quelle idée ! La dite marche durera près de deux heures, dans la forêt, avec des escaliers à n'en plus finir... Et les marches, parlons en, elles ont été construites pour des géants ! À se demander comment font les japonais avec leur petites jambes pour gravir tout cela sans sourciller !? Les notres de jambes, elles n'en peuvent plus, mais on continue malgré tout. On a du faire deux fois l'équivalent de la tour Eiffel, la langue pendante et dégoulinants de sueur ! On arrive enfin au pavillon Misenhondo, puis le pavillon Reikado dont on dit que l’eau chauffée avec le feu de bois qui brûle en son antre soigne toutes les maladies. Il a également servi pour allumer la « flamme de la Paix » au Parc Mémorial de la Paix à Hiroshima.
Plus haut encore, se trouve le pavillon Sankiko, dans ce temple unique en son genre se trouvent 3 démons qui possèdent la vertue de la fortune, de la sagesse et de l’exorcisme. Encore un peu plus loin sur la gauche se trouve le pavillon Kannondo et sur la droite, le pavillon Monjudo. Dans le premier vous pouvez prier pour un accouchement en toute sécurité et dans le second pour la réussite dans les études (si seulement tout était aussi simple !). Ici, il y a des temples pour a peu près tout.
Bientôt arrivés au sommet, nous passons sous le rocher Kuguri-iwa, il s’agit d’une arche de roches naturelle. Et là , enfin, nous arrivons au sommet ! Une vue spectaculaire à 360°C sur la mer, Hiroshima et les îles avoisinantes nous attend.
Quelques centaines de photos plus tard, nous nous rendons au départ du téléphérique pour un redescente motorisée bien méritée.
Nous arrivons donc affamés et assoiffés au dit téléphérique (c'est qu'il y a malgré tout un petit kilomètre à parcourir pour le rejoindre depuis le sommet !), et nous nous jetons donc sur le premier plat venu comme des bêtes affamées. Nouilles au curry pour Franco et riz et curry pour moi.
Requinqués, nous prenons le téléphérique suivant, suivi par un télécabine pour pour atteindre le plancher des vaches (oui, ou des daims ici, si vous préférez). La visite de l'île étant presque complétée, nous prenons nos valises et repartons du côté d'Hiroshima, à une petite demi-heure en train de l'île.
À nouveau, Dépôt des valises dans notre nouvelle chambre et petite douche, avant de repartir pour le Musée du Mémorial de la Paix. Ce musée qui raconte le lourd passé de la ville, un malheureux 6 août 1945, ou la première bombe atomique vient s'abattre ici. C'est assez pesant ; ces images d'une ville souflée en un instant, les restes d'effets personnels des habitants, leurs souffrances...
Nous terminons cela avec la visite du parc autour du musée. Nous commençons par le Cénotaphe, qui représente un Dotaku (cloche japonaises en bronze) sur lequel est inscrit « Repose en paix, car (je/nous/ils?) ne répète pas l'erreur ». L'absence de sujet étant voulu quant au responsable du désastre. Plus loin se trouve La Flamme de la Paix, un monument représentant deux mains jointes au niveau des poignets. Au centre de ces dernières se trouve une flamme qui fut allumée le 1re août 1964 et qui symbolise la lutte contre le nucléaire militaire. Elle brûlera jusqu'à ce que toute « forme d'arme nucléaire soit éradiquée ». Puis petit passage au Monument de la Paix des Enfants, monument commémorant Sadako Sasaki ainsi que tous les autres enfants ayant péri dans le bombardement. Cette fillette, décédée suite à une leucémie due au radiations, avait entrepris de plier 1000 grues en papier, ce qui, selon une légende japonaise, permet de voir un de ses voeux exaucés. Et enfin, le dôme de Genbaku, un vestige de la bombe qui est resté debout malgré le souffle. Nous quittons le parc, le coeur chargé d'émotions.
Pour se remettre de tout cela, rien de tel qu'un petit sushi ! Miam ! Le cuisto est très sympathique, nous commandons nos sushi au fur et à mesure. De plus, devant nous défilent des petites assiettes avec encore plus de sushi, on se sert à volonté ! À la dernière commande, Francesco griffonne un mot en japonais sur le papier "Gochisousamadeshita !" (Merci, le repas était délicieux). Le cuisinier était content et tout fier de ce petit mot au point de s'empresser de le montrer à la serveuse ! Nous sommes partis en y laissant des chocolats, des läkerli et caramel suisses pour l'ensemble de la briguade. Ce peuple est vraiment adorable!
Adeline - 12.11.16 13:35:04
Ile de Itsukushima (Miyajima)
Cette fois c'est parti, après un bon petit-déjeuner à l'européenne (non parce que le petit-déjeuner japonais c'est bien de l'essayer une fois mais pas deux) nous quittons Osaka pour l'île de Itsukushima, couramment appelée Miyajima.
Nous prenons le shinkansen, train rapide pour Hiroshima. Celui-ci fait 320 km en 1h30 min. Puis nous prenons encore un train régional et enfin le ferry pour atteindre l'île.
Les valises posées à l'hôtel nous partons à l'aventure ! Nous commençons notre petit tour dans les rues ou foisonnent boutiques de souvenirs et de nourriture en tout genre dont les pancakes en forme de feuilles d'érable fourrés à la crème vanille, thé vert, haricot rouge ou encore chocolat. Mais la pire des odeurs, c'est celle des huîtres cuites, dont le fumet sent à des centaines de mètres.
Huîtres frites ou boules de pâtes fourrées aux huîtres, c'est plutôt écoeurant! C'est la spécialité de l'île. On va faire l'impasse, merci!
Nous poursuivons sur le bord de mer pour aller voir la fameuse porte du temple d'Itzukushima. Ici aussi il y a des daims, mais ceux-ci sont plutôt agressifs, et n'hésitent pas à fouiller dans nos sacs en quête de nourriture. Ils se promènent ou se reposent sur le sable.
Et enfin la voilà , LA porte rouge ! Lorsqu'on y arrive, la marrée est montante, nous avons le temps de faire un petit tour sur le fond de sable et d'algues qui sépare la porte du temple. Nous poursuivons par la visite du temple Hokoku, très grande bâtisse en bois, ornée de peintures anciennes à l'intérieur et d'immenses cuillères à riz en bois. L'île est aussi connue pour y habriter la plus grande cuillère à riz au monde. Juste à côté de ce temple se trouve la pagode du temple Komyoin, qui s'élève sur 4 étages avec sa couleur rouge.
Néanmoins l'heure avance vite, et nous décidons de retourner à l'hôtel pour prendre possession de notre chambre de style japonais. Nous resortons un peu plus tard pour nous restaurer. Nous nous trouvons donc un restaurant japonais, le Mametanuki, tenu par un anglais. Ce dernier est tout à fait impressionnant, il parle couramment japonais avec les clients en plus de son anglais maternel ! Il faut tout de même préciser qu'il vit depuis vingt ans sur l'île, mais tout de même, chapeau ! Et la nourriture est exquise !
Repus, nous flanons encore un peu sur le bord de mer, à marée haute cette fois, pour aller revoir la porte du temple, de nuit. C'est une pure merveille !! Maintenant, tous les touristes sont repartis, et l'île retrouve sa quiétude nocturne. De retour à l'hôtel, nous profitons encore une fois, des bains japonais, simples mais bien relaxants.
Francesco - 11.11.16 04:42:50
Koyasan... Que dire... ?
Le quatrième jour, nous nous élançons donc en direction du mont Koyasan, la montagne sacré, avec ses moines bouddhistes et ses temples et blabla, en abandonnant notre belle Kyoto.
En fait, le trajet s'est révélé être une sorte de parcours du combattant. Nous avons dû laisser nos affaires à Osaka dans un hôtel dont nous n'avions vu que le croquis (il n'a ouvert que trois semaines avant notre arrivée) à moins de nous transformer en mulets pour porter nos valises pour la journée. .. Ensuite, reprise du train local qui tourne en rond autour d'Osaka (ne nous trompons pas de sens), arrivée à Gokurakubashi, là on se jette dans un train muni de crémaillères et qui montre les 850 mètres de dénivelé en 5 minutes (bon, ne nous mentons pas, même si tout ce qu'on voit ici nous paraît génial et merveilleux, ce train a vraiment un aspect d'escalier sur roulettes. Et je met au défi toute personne un peu trop enrobée de prendre place dans ses sièges...) !
La montagne sacrée ressemble à une station touristique (comme chez nous en période de ski, mais sans la neige). A chaque coin de rue il y a un riokan prêt à vous accueillir pour passer la nuit, ainsi que des magasins de souvenirs à foison. On peut même y trouver des tuniques de moines ! Nous nous évadons donc un peu plus haut sur la montagne sacrée et nous nous rendons compte qu'elle est jonchée de tombes. Très jolies certes, et certaines ont dû rencontrer Matusalem, voir peut-être son grand-père ! Nous avons aussi pu admirer les richesses cachées des temples avoisinants ; des tentures aux reflets d'or, des objets rituels d'une valeur inestimable. Et certains, mêmes, sont dépositaires des écrits de Buddha ! Du coup, impossible d'obtenir le moindre tampon commémoratif de la part des bonzes. C'est ainsi tout déçus et dépités que nous nous en retournons à Osaka. Le soir, par contre, une belle surprise nous attendait... Nous avons pu découvrir un restaurant à sushi (muni d'un sushi-train ; sorte de mini train téléguidé apportant les plats depuis un petit couloir latéral attenant à la table, ainsi que d'un carrousel à sushi ! Les Japonais ont décidément une avance considérable sur nous dans la plupart des domaines !). Nous nous sommes donc emplis la panse pour nous remettre de nos émotion, et qu'elle fût grande notre surprise au moment de l'addition ! Nous avons fait bonne ripaille au point d'exploser nous entrailles pour le malheureux prix de 35 CHF en tout, boissons et service compris !
C'est donc le ventre plein et l'âme légère que nous avons passé la nuit et dans quelques heures, nous emprunterons un shinkansen (train à grande vitesse, vrai de vrai) pour Miyajima...