Adeline - 22.11.16 15:27:37
Odaiba la futuriste
En cette fin de matinée, le temps est au beau fixe, idéal pour profiter d’une jolie vue sur la ville depuis un building, et qui sait sur le Mont-Fuji. Ça tombe bien, juste à côté de l'hôtel se trouve le Roppongi Hills. C'est un complexe commercial qui abrite plus de deux cents magasins et restaurants, des salles de cinéma, des appartements de luxes, des bureaux, une chaîne de télévision, une galerie d’art, un musée d'art et un observatoire. Tout ce petit monde dans une tour de 238 mètres.
Ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est seulement l'observatoire. Nous devons prendre un ascenseur qui monte à une vitesse vertigineuse, à en donner le tournis! Cinquante-deux étages plus haut, nous profitons d'une jolie vue sur Tokyo. On a beau regarder dans les quatre directions, le Mont-Fuji n'est pas de la partie, dommage, c'est trop brumeux, ça sera pour une autre fois ! L'endroit est un lounge bar avec des prix qui eux aussi sont vertigineux. Nous reprenons l'ascenseur pour monter encore deux étages, puis encore quelques escaliers. Cette fois nous avons atteint le sommet du building avec une superbe vue à 360° qui s'offre à nous ! On peut observer quasiment tous les quartiers de la ville, qui semblent être juste à côté, mais qui en fait se trouvent à plusieurs kilomètres.
Quelques photos plus tard, nous descendons de notre perchoir à une vitesse ! Notre déjeuner à dit “Je veux descendre”, nous lui avons répondu “Nous aussi !” …
Nous prenons la direction d’Odaiba. Zone artificielle gagnée sur la mer dans la baie de Tokyo. Odaiba offre l’un des panoramas les plus futuriste de la ville. Pour s’y rendre nous devons emprunter la Yurikamome line. Le nom de la ligne vient de la mouette rieuse (yurikamome en japonais), un oiseau qui peuple la baie de Tokyo et qui en est l'oiseau officiel de la préfecture. C'est un métro automatique sur pneus entièrement aérien, long de 14,7 km. Il a la particularité d'effectuer un virage de trois quarts de tour avant de traverser le grand pont suspendu Rainbow Bridge. Autant vous dire qu'il offre une jolie vue sur toute la baie de Tokyo !
À peine arrivés, nous marchons en direction du centre commercial DiverCity. Juste à côté de celui-ci, se trouve un gigantesque robot Gundam (une série d'animation japonaise très célèbre sur l'archipel depuis ses débuts en 1979, qui met en scène des robots géants). Pour fêter les trente ans de la licence, la société éditrice Sunrise a construit un robot à l'échelle 1:1 conforme à la série, c'est-à -dire de 18 mètres de haut ! Très impressionnant !
Après un rapide tour dans le DiverCity, où il n'y a que des magasins de vêtements et des restaurants, nous nous obtons pour le Panasonic Center de Tokyo. Nous devons traverser une bonne partie de l'île artificielle via une longue allée, très large. Plusieurs groupes de cosplayers s'y sont retrouvés pour se prendre en photo avec la grandes roue, au soleil couchant.
Le Panasonic Center Tokyo est un showroom ultramoderne qui présente sur 3 étages les dernières nouveautés technologiques de la marque, appareils photo, télévisions, musique et electromenager. Il y a même une exposition qui mélange technologie et traditions japonaises. Une façons bien à eux, de présenter leurs traditions de façon moderne. Cette exposition est de toute beauté ! Ils sont forts ces japonais tout de même !
Les yeux encore tout éblouis par la finesse de cette exposition, nous nous rendons compte que la nuit est déjà tombée sur la baie de Tokyo.
C'est le moment idéal pour aller voir le Rainbow Bridge ! Cet immense pont suspendu de 27 mètres de haut et long de 918 mètres, relie les quartiers d’Odaiba et de Shibaura. Il est éclairé aux couleurs de l'arc-en-ciel dès la nuit tombée.
Nous nous rendons au bord de la mer, sur le sable pour profiter de ces belles couleurs. En fait, une belle déception nous attend (encore) ! Le pont est bien éclairé, mais en blanc ! Après une recherche sur le net, il apparaît avec ses multiples couleurs uniquement pendant le mois de décembre et ce jusqu'au 6 janvier… Ça valait la peine de l'appeler Rainbow Bridge pour un seul mois de l'année !
Tout déçus, nous jetons notre dévolu sur la grande roue, toute belle éclairée elle au moins…
Le tour dure environ quinze minutes, le temps de profiter de l'île d’Odaiba et de la baie de Tokyo de nuit. C'est pas mal, mais sûrement mieux de jour car on ne voit pas beaucoup les bâtiments qui nous entourent.
Revenus sur la terre ferme, nous nous enfilons dans le Toyota Mega Web. C'est un immense parc à thème, couvert, fondé par Toyota qui présente de nombreux modèles de la marques. Dans l'espace Ride One, on peut essayer le dernier modèle de Toyota. Il y a également des cabines de simulation de conduite à haute vitesse ainsi que des voitures de course et modèles futuristes exposés.
Un peu fatigués, nous quittons Odaiba par la Yurikamome line qui nous ramène à la gare de Shinbashi, car nous devons y changer de métro. En passant par là , nous tombons sur un spectacle de milliers de lumières, qui forment un tapis sur le sol ainsi que des sapins. Le tout au rythme de la musique. Le thème est Noël, sauf qu'ici Noël ne signifie rien, pourtant toute la ville est décorée.
Nous finissons la soirée, par un bon plat de udons. Ce sont des pâtes à base de blé, épaisses de 2 à 4 mm de diamètre. Leur couleur varie de blanc à blanc cassé et leur consistance est molle et élastique. Les udon peuvent se consommer chaudes ou froides. Ce soir nous les mangeons avec un bouillon brûlant. Pour ne pas se brûler, les japonais les aspirent en faisant énormément de bruit. Si bien que dans le restaurant, nous assistons à un festival de bruits d’aspiration de udons. On se croirait presque dans un concours de celui qui fera le plus gros “Slurp” !
Francesco - 22.11.16 03:54:00
Flash info spécial tremblement de terre et tsunami
Voilà , juste un petit texte qui interromp la chronologie des récits pour vous annoncer que ça y est ! Nous avons expérimenté la vraie vie tokyoïte et nous avons vécu en direct un vrai tremblement de terre !
Bon, d'accord, pas de ceux qui vous déracinement une maison, ni qui vous laissent un tas de décombres derrière eux, mais quand-même un tremblement de force 3 sur l'échelle de Richter.
Ce matin donc, à 5 h 59, notre hôtel a tremblé durant une quinzaine de secondes, nous réveillant au passage en sursaut. Rien de bien méchant, rassurez-vous. Nous avons également vu que sur les sites officiels, une alerte tsunami était lancée, mais là encore, la méchante vague n'a été que d'un petit mètre.
Donc, pas de panique, nous allons bien, et repartons pour une belle journée !
Francesco - 21.11.16 01:21:18
La folie des jeux vidéo
Cette journée débute tard, comme à l'accoutumé depuis quelques jours. Il est onze heures et nous découvrons une magnifique boulangerie du nom de Cinnabon, qui fait des roulés chocolat cannelle tout à fait divins ! Et c'est donc après un déjeuner bien équilibré (hum...) et un café absolument immonde que nous prenons la route du quartier d'Akihabara réputé pour ses magasins d'électronique, ses jeux vidéos et ces amoureux excentriques de la pop culture japonaise.
C'est dans une ambiance étourdissante faite de néons et d'annonces sonores que nous sommes accueillis dans ce quartier.
Nous débutons donc notre visite part le Super Potato (une véritable caverne d'Ali Baba pour tout amoureux du retrogaming, c'est-à -dire des jeux vidéos anciens). On y trouve de tout ! De la console de jeu Famicom (1970-1980) à la dernière Playstation, en passant par la Nes de Nintendo. Les prix part contre sont dignes des musées... Nous y trouvons aussi la nouvelle Nes mini que Nintendo vient de rééditer pour fêter les 30 ans de sa console fétiche (alors qu'elle est en rupture de stock en Suisse avant même sa sortie !).
Nous pénétrons ensuite dans le Vstone Robot Center pour découvrir un magasin entièrement consacré à la robotique ! On y trouve autant de pièces détachées que de kits complets à monter soi-même. La vitrine expose d'ailleurs fièrement divers robots primés lors de concours.
Notre visite se poursuit par le Don Quijote où nous pensions trouver un simple magasin de Cosplay (déguisements dédiés au personnages de jeux vidéos, de mangas ou d'animés), mais que nenni ! Nous arrivons dans un énorme magasin fourre-tout ou on trouve des produits allant des cosmétiques à l'alimentaire, en passant par les fameux déguisement que nous cherchions, sans oublier des bribes d'informatique et musique, rangés sans aucune logique et se côtoyant allègrement.
Quelques rues plus loin, le Sega Center nous fait de l'oeil, et nous nous laissons appâter pour découvrir un repère de joueurs sur-entraînés, survolant la difficulté des niveaux des jeux vidéos auxquels ils se consacrent ! Le tout, bien entendu, dans un mélange de clignotements et de sons assourdissants auxquels se mélangent un forte odeur de fumée ! C'est bien pire que mes nuits entières de programmation ou de jeu sur internet dans la période bénie de mon adolescence !
Nous fuyons ce quartier au soleil couchant (sur le coup des 17h la nuit est déjà bien présenté sous ces latitudes) et nous explorons le quartier de Shibuya à la recherche de quelques souvenirs de voyage à rapporter. Dans ce quartier, la publicité est omniprésente et s'affiche même sur la façade des buildings le composant ! Et pas seulement sous forme d'affiches, mais c'est bien des écrans géants qui nous retransmettent en boucle des vagues de flash lumineux alternés de musiques rythmées !
Et nous y arrivons enfin, à quelques pas de la gare de Shibuya et du Starbucks, le carrefour le plus emprunté au monde ! La foule, d'une densité impressionnante s'y enchevêtre dans un balai surréaliste à chaque feu vert. Le plus impressionnant, c'est que malgré la densité, on ne s'y fait quasiment jamais bousculer grâce à la vigilance des japonais ! Nous décidons d'ailleurs de le traverser plusieurs fois, et d'y tourner même une vidéo tout en marchant.
Quelques rues plus loin, nous assistons à une drôle de scène en pleine rue, un groupe d'individus s'est grimé à l'effigie des personnages du jeu Mario Kart et se faufile entre les colonnes de voitures avec de vraies voitures de karting !
Ce soir là , nous trouvons refuge dans un restaurant spécialisé dans la viande locale (le Yakiniku Bar Han No Daidokoro), où les tables sont affublées en leur centre d'un grill ! Nous y mangeons effectivement une viande d'excellente qualité, tout à fait en rapport avec le prix (nos porte-monnaie pleurent encore la disparition de leur contenu).
Une journée encore bien remplie, et nous fermons nous yeux en pensant déjà à demain...
