Adeline - 21.11.16 01:20:53
Une colline à 599 mètre
Ce matin, le beau temps nous sourit, nous décidons de faire une excursion au Mont Takao. Un peu à l'extérieur de Tokyo. Il nous faut 1h30 environ pour atteindre le bas de la montagne. Enfin montagne...une colline qui culmine à 599m. Ici c'est déjà beaucoup, à tel point que certains s'équipent comme s'ils allaient faire l'ascension du Mont Fuji.
La sortie est apparemment très populaire des tokyoïtes. La plupart utilisent le train à crémaillères qui est le plus pentu du Japon ou le télésiège. L'autre possibilité est de monter à pied. Sept sentiers pédestres s'offrent à nous, de difficulté variables.
Nous nous lançons dans un chemin long mais plutôt facile. Facile...c'est en fait une route, mais avec un sacré dénivelé ! Nous croisons pas mal de gens qui descendent mais finalement peu font l'effort de monter à pied. Tout au long du sentier, il y a quelques discrètes étapes bouddhistes. Nous mettons environs une heure pour atteindre une première partie du sentier. Nos efforts sont récompensés par une belle vue sur Tokyo! Là , une foule nous attend. On se croirait un peu à la kermesse du coin avec ses shops de souvenirs et nourriture en tout genre. Plus loin, il y a même un parc aux singes, mais ce ne sont pas le mêmes que ceux qui nous entourent.
Nous continuons notre ascension vers le sommet, en empruntant un sentier beaucoup moins fréquenté. Là , nous avons vraiment la nature autour de nous. Le sentier sillonne à travers la forêt, parmi les arbres colorés de rouge, d'orange et de jaune, et parmi de nombreux cèdres centenaires.
Il semble que la forêt abrite des écureuils volants, malheureusement, nous n'en avons pas vus.
Après 20 minutes, nous arrivons enfin au sommet, avec sa foule de visiteurs. Au-revoir calme et sérénité. Le sommet est une sorte de plateforme géante, avec un bistrot qui offre glaces et boissons ainsi qu'un coin toilettes. Les japonais sont très organisés, on trouve des toilettes absolument partout !
Nous allons vers le côté sud-est de la plateforme, avec l'espoir de voir le Mont-Fuji. Pas de chance, il fait beau mais le temps est brumeux. Ça sera pour une autre fois. Après une ou deux photos nous décidons de redescendre en passant par la temple bouddhiste de Yakuoin.
Construit en 744 sur ordre de l'empereur Shomu, il était destiné à servir de base au bouddhisme dans le Japon oriental. Il abrite aussi le Tengu, un démon au long nez que l'on soupçonne d'habiter dans les montagnes sacrées et d'agir comme messagers des dieux et des bouddhas afin de châtier les méchants et de protéger le bien. On les soupçonna longtemps, lors de leur introduction au Japon (les tengus sont en effet issus des légendes chinoises) d'enlever des enfants ou d'allumer des incendies. Et on les considéra comme ennemis du bouddhisme au début du XII ème siècle mais la période Edo les fera apparaître différemment et deviennent comme gardiens du temple.
Nous descendons la colline en flèche, si bien qu'au bout de 20 minutes nous sommes déjà en bas. Puis retour à Tokyo par le métro. Quelques sushi plus tard dans le quartier de Shibuya ravira nos papilles.
Adeline - 19.11.16 03:13:53
Un peu de nature dans la ville
Après une bien longue nuit de repos, nous nous levons péniblement à 10h30. Nous étions vraiment fatigués ! Nous décidons de nous diriger vers un coin de nature tokyoïte, pour nous rappeler les bons moments de la campagne japonaise. Les parc du palais impérial feront l'affaire.
Nous prenons le métro pour nous y rendre, étonnamment c'est assez facile de s'accommoder à celui-ci.
Nous commençons par le pont de Nijubashi, construit avec les pierres de l'ancien château, cet emblématique pont à deux arches fut achevé en 1888. Au moment même où nous y sommes, nous assistons au changement de garde, un joli ballet bien symétrique, sans bruit. Oui, parce qu'il faut le dire, il y a toujours une famille impériale qui vit ici, et une partie des jardins sont donc fermés au public.
Nous décidons de poursuivre en nous dirigeant vers le parc d'Higashi une partie que nous avons le droit de visiter, faut-il encore trouver une entrée ou l'on peut y accéder, parce que bien sûr, certaines entrée sont fermées au public certains jours de la semaine, aller savoir pourquoi, et bien sûr c'est aujourd'hui ! Après un périple de quelques centaines de mètres à la recherche d'une entrée, nous entrons enfin dans le parc munit d'un jeton car les visiteurs qui entrent et qui sortent de l'enceinte du parc sont comptés. Le jardin est en fait un grand parc, avec du gazon bien coupé et des arbres qui le borde, rien d'exceptionnel. Mais juste à côté se trouve le jardin de Ninomaruteien qui lui est bien un jardins raffiné à la japonaise. Cascade d'eau, étang et petits ponts, tout y est, même les grosses araignées japonaises. Celles-ci sont énormes et tissent des toiles entre deux arbres, autant vous dire qu'il vaut mieux ne pas s'égarer des sentiers sous peine d'en avoir une sur le visage!
Plus loin, nous passons devant le Musée des Sciences, le parc de Kitanomaru et le Nippon Budokan. Ce dernier a été construit pour accueillir les compétitions de judo lors des Jeux olympiques de Tokyo en 1964, depuis il sert de lieu de concert et d'evenements sportifs.
La journée passant très vite nous décidons de revenir vers la gare de Tokyo. Classée "bien culturel important", elle est un symbole de la ville, avec ses briques rouges et son style Renaissance. Elle a été construite en 1914 et rénovée en 2012. Juste en face de celle-ci, se trouve le Marunouchi Building. Construit en 1923, il devient le premier quartier d'affaire de la ville et donne une vue imprenable sur la gare. Aujourd'hui, ses premiers étages sont devenus un centre commercial avec des tea-room et restaurants, et depuis 2002, trente-six autres étages ont été ajoutés, essentiellement des bureaux.
Nous trouvons un tea-room un peu à la française dans le Marunouchi, et oooh surprise nous avons une vue tout à fait magnifique sur la gare ! Très bel endroit pour se détendre un peu, d'autant plus que la serveuse, japonaise, parle français. Elle parle même très bien le français, c'est bluffant. Elle a fait deux ans à Cannes pour suivre une école de dance ! Après une pâtisserie aux châtaignes et un thé earl grey, nous voilà requinqués pour la suite de la soirée.
Nous avons en effet rendez-vous avec un groupe de jeu Google (Ingress), mais version japonaise ! Nous passons la soirée avec tout une bande de joueurs japonais mais aussi européens (installés à Tokyo). C'est très étonnant, car certains sont avec leur costard-cravatte et leur malette à la main, tout juste sorti du travail. Jamais j'aurai pensé qu'ils jouent à ce jeu! Nous mangeons dans une pizzeria, à la japonaise hein! Mais étonnamment les pizzas sont pas mauvaises. Ils sont vraiment forts ces japonais!
Après cette belle soirée, nous rentrons à l'hôtel, encore une fois assez fatigués. Mais quelle belle journée!
Francesco - 18.11.16 13:23:14
Quelque chose de tellement humain
Après un reveil aux aurores pour glisser encore une dernière fois dans notre onsen privé, nous préparons une énième fois nos bagages, mais à destination de Tokyo cette fois.
Néanmoins, avant de faire ce long trajet, nous nous sommes arrangés pour faire une escapade au parc Jigokoudani (la réserve naturelle des singes). Petite particularité de ces bestioles : elles aussi adorent les onsen ! Ça tombe à merveille, sachant que la région est une source thermale à ciel ouvert ! Si si ! Comme les bains de Lavey ! Et donc, quand elles ont froid, elles se beignent tout simplement dans une source d'eau chaude... Un comportement tellement humain ! Ils ne leur manqueraient que des linge de bain, du savon et une bière fraîche !
Enfin, nous nous lançons dans un périple de bien deux heures et demi pour rejoindre Tokyo (mon rêve d'adolescence !). Arrivés sur place, nous recevons un nouveau choc culturel... Le Japon terriblement calme, traditionnel, empreint d'une infinité de règles de vie se dérobe sous nos pieds, et nous découvrons une ville pressée, stressée ou le silence et l'individualisme priment (quelle baffe et quelle déception) !
Lors des deux premières tentatives de recherche d'un refuge accueillant pour faire bonne pitance et accepter ce changement radical, on nous refoule à l'entrée comme des mal-propres ! Pour le premier restaurateur, personne ne parlait anglais dans son bar, donc, nous ne sommes pas les bienvenus. Pour le second, aucune table de libre, veuillez partir ! C'est auprès d'un restaurant anglais "The Brew Bar", un bar punk, que nous trouverons hospitalité et bonne bière ! Ouf, nous sommes sauvés !
Nous décidons alors de rentrer à notre hôtel, le vague à l'âme. Une bonne nuit de sommeille sera sûrement de bon conseil. Et nous décidons de prendre un peu de recul quand à cette mauvaise première impression... Je donne un jour de plus à cette ville pour me convaincre, ou nous rentrons à Kyoto ! Non mais ! On ne va pas se laisser faire tout de même !